Quilombo

El diario francés Libération dedica el número de hoy a ensalzar "la España de Zapatero", a la que califica en su editorial de "modelo". La izquierda bo-bo francesa, para la que España es hoy el paraíso de la modernidad y de la democracia, suele ver con muy buenos ojos a José Luis Rodríguez Zapatero (todo es cuestión de perspectiva, ellos sufren a Sarkozy).

Pues bien, entre sus artículos incluyen uno de un furibundo detractor, también muy querido por la izquierda francesa: el francófilo Fernando Savater. Su artículo desgrana las principales propuestas de su partido (UPD): más nacionalismo español (¡mira que confundirlo con el republicanismo!) pero, eso sí, laico. Una especie de Partito Radicale a la española. Al leer el artículo de Savater, y tras echar un vistazo rápido a la imagen edulcorada que ofrece el Libé, no he podido reprimirme y he enviado un comentario apresurado. No tengo tiempo para traducciones, así que lo adjunto en francés, así, en bruto y sin correcciones. Si alguien se anima a comentar algo más…

Le nationalisme qui ne dit pas son nom 

Il y a bel et bien des supporteurs de l'ETA au Pays Basque. Cela montre qu'il s'agit avant tout d'un problème fondamentalement politique qui reste à résoudre. M. Zapatero l'avait compris au début de la trêve, avant de céder aux pressions de la droite nationaliste espagnole et à sa stratégie éradicatrice du nationalisme basque. Cette stratégie a compris des prohibitions de partis politiques (et de la possibilité de s'associer, même sans sentence condamnatoire) des fondations culturelles et du seul journal existant en langue basque (Egunkaria) dans une interprétation de plus en plus vague du mot "terrorisme", et dans une démarche sans parallèle en Europe sauf en Turquie. Dans ces cas on a emprisonné des gens qui n'ont rien à voir avec l'ETA, qui dénoncent même leurs actions, mais qui peuvent partager une certaine vision politique du Pays Basque. Ces citoyens sont moins citoyens que le reste. Et oui, c'est irritant qu'il y ait des supporteurs d'une organisation criminelle, comme il y a des supporteurs de la guerre tout court. Mais c'est beaucoup plus irritant le principal radicalisme nationaliste, le nationalisme espagnol, très allergique aux diversités (linguistiques, par exemple), aux multitudes (migrants) et au fédéralisme (État de droit n'est pas synonyme d'Etat unitaire, M. Savater). Cette nationalisme est bien ancré dans notre Monarchie constitutionnelle héritée du franquisme, et réapparait à chaque fois que l'on veut démocratiser un peu plus notre société ou compléter des consensus manquants pendant notre transition inachevée. On en a assez de Cassandres nationalistes, y compris celle que représente votre parti.